Chers bien aimés,
ces derniers jours nous nous sommes senti poussé à publier les témoignages de nos frères et soeurs dans le Seigneur qui nous racontent comment ils ont recu Jésus-Christ dans leur vie et comment ils vivent depuis lors. Notre frère Déo Sinzinkayo a accepté de nous donner son témoignage en premier.
1. Visitations à travers des rêves
En juin 2000, au milieu de la nuit, j’ai eu un rêve qui m’a poussé à remettre ma vie en question. Je participais à une fête dans mon quartier à Nyakabiga. Il y avait beaucoup de monde. Je reconnaissais plusieurs des visages des personnes présentes. Les membres de ma famille, des amis, des voisins, aussi bien ceux qui sont morts que ceux qui sont toujours en vie. Les uns étaient en train de manger, boire, chanter et danser, tandis que d’autres, couchés sur les herbes, forniquaient et se lançaient dans divers ébats sexuels. C’était une scène de débauche absolue.
Une personne en robe blanche était à l’écart sur un sommet d’une colline et observait la scène avec une profonde tristesse aux yeux. A un moment donné, il s’est levé et il s’est dirigé vers moi. Il m’a dit en pointant du doigt la foule : « Ce qui est arrivé à l’époque de Noé arrivera de même au retour du Fils de l’homme.
En effet, dans les jours précédents le déluge, les hommes mangeaient et buvaient, se mariaient et mariaient leurs enfants, jusqu’au jour où Noé est entré dans l’arche. Ils ne se sont doutés de rien jusqu’à ce que le déluge vienne et les emporte tous. Il en ira de même au retour du Fils de l’homme ». Il citait Matthieu 24 :37-39.
Ce message me secoua fortement. Un autre messager arriva en courant et me dit que tout le quartier était encerclé par des blindés et des militaires en tenue de combat. Ils avaient mis des barrières partout. Ils avaient pour mission d’exterminer tous les habitants de ce quartier. Il me donna des instructions pour sortir de cet étau et de fuir. Sans perdre une seconde, je me suis mis à me faufiler entre les positions militaires et les barrières. Chaque fois que je me faisais arrêter, je trouvais une réponse qui semblait satisfaire les militaires.
Juste au moment où je traversais le pont séparant Nyakabiga et Bwiza, j’ai entendu un bruit assourdissant d’un mélange d’explosion de grenades, des coups de feu, des cris déchirants, des pleurs, des gémissements, et des appels au secours. En me retournant, j’ai vu du feu et de la fumée qui montait de ce qui fut mon quartier natal.
Puis ce fut le silence. Il ne restait plus rien. La voix du premier homme en robe blanche me murmura à l’oreille et me dit : « Tu dois quitter la fête du monde pour te préparer à la vraie fête de l’époux, Jésus Christ, l’agneau de Dieu, immolé pour tes péchés ».
A mon réveil, je me suis confié à Divine. Elle m’a écouté silencieusement les larmes aux yeux. C’était la première fois que je lui ouvrais mon cœur pour partager les choses spirituelles. Elle me dit doucement : « Jésus t’aime et veut sauver ta vie ». Elle me demanda si elle pouvait prier pour moi. J’ai accepté. Mon cœur qui était très lourd et très troublé à mon réveil fut très apaisé après la prière de Divine.
Divine et moi Déo en 2009 |
C’était une chanson en swahili. Je la chantais en même temps que je l’écoutais.
Vers la fin, c’était ma voix que j’entendais. Divine aussi m’entendait chanter.
Elle avait l’habitude de se réveiller au milieu de la nuit pour prier pour moi
en imposant ses mains sur moi. Elle dormait très peu, tellement le fardeau de
mon salut qu’elle portait était trop lourd.
Quand j’ai fini de chanter, elle me réveilla doucement et me demanda si je savais que j’étais en train de chanter pendant mon sommeil. Je lui ai répondu, oui. Elle m’a demandé si je me souvenais de la chanson. En guise de réponse, je me suis remis à la chanter pour elle. Voici la traduction du contenu de la chanson :
« J’ai entendu la voix du Seigneur Dieu me demander d’aller prêcher l’évangile Pour que sa parole soit connue, d’aller prêcher l’évangile pour que son nom soit connu, d’aller prêcher l’évangile pour que le Seigneur Dieu soit glorifié.
Va vers les forniqueurs
et les adultères, annonce-leur cette parole
Vas-y comme Jonas,
dirige-toi vers Ninive
Ce fut la première d’une longue liste des chansons que j’ai composées plus tard et que je continue de composer aujourd’hui, sous l’inspiration de l’Esprit Saint. La majorité de mes chansons je les reçois les nuits dans des rêves.
Après un long silence, Divine me dit que par le biais de cette chanson qu’Il m’a donné, le Seigneur Jésus Christ me demandait d’aller prêcher la bonne nouvelle aux pécheurs comme moi. Mais comme on ne donne jamais ce que l’on ne possède pas soi-même, je devais d’abord recevoir la bonne nouvelle moi-même, me laisser transformer par elle afin de devenir un témoignage vivant.
2. La haine contre les « sauvés ».
J’avais toujours été très allergique à toute personne dite « Sauvée ». Ces gens représentaient pour moi des lettres d’accusations ouvertes. En plus, je les trouvais très hypocrites, malheureux et sans amour. Voice une anecdote pour un peu illustrer ma haine envers les les chrétiens nés de nouveau « Bakizwa » ou « Barokoré », comme on les appelle ici.
A l’école secondaire à Gitega, pendant un examen, j’ai copié une réponse sur un bout de papier afin de la partager avec mes amis. Ce papier devait suivre une chaine afin d’atteindre le maximum d’étudiants. C’était une question que je savais trop difficile pour la plupart de mes amis et à laquelle j’avais trouvé la bonne réponse. Le bout de papier tomba entre les mains d’un Mukizwa. Au lieu de copier la réponse et de la transmettre au suivant, Augustin se mit debout, montra le papier au professeur.
Cela me mit très en colère. Je me suis levé et l’ai violemment giflé avant de sortir. Je ne me suis pas arrêté là. La nuit pendant qu’il révisait ses leçons pour le prochain examen, j’ai versé un sceau plein d’eau sur son lit, l’obligeant à passer la nuit debout. Je savais que ce geste n’allait qu’empirer ma situation. En effet, j’ai reçu un zéro dans l’examen pendant lequel on nous a surpris en pleine tricherie en chaine, un échec en conduite et un renvoi d’une semaine avec un retour accompagné d’un parent ou d’un tuteur. Depuis ce jour, ma haine pour les Bakizwa devint viscérale.
3. Pétronille
Au mois d’octobre en 2000, j’étais tranquillement assis dans mon bureau à Kinama, quand quelqu’un frappa à la porte. Après l’avoir invitée à entrer, une jeune fille très grande et très belle entra. Je l’ai fixée du regard en souriant, en me disant en moi-même qu’elle était sans nulle doute ma prochaine conquête, car je me croyais irrésistible. Elle m’adressa à son tour un sourire naturel. Elle était étonnamment très à l’aise et très paisible.
Après les salutations et de quelques gestes de politesses à la burundaise, je l’ai invitée à s’asseoir. Je lui ai demandé ce que faisait une si belle créature dans ce coin peu recommandable. J’ai enchainé en la taquinant qu’elle était sûrement un cadeau du ciel pour moi. Imperturbable, elle m’a répondu en souriant, que j’avais sans doute raison et qu’elle pourrait être en effet un cadeau du Ciel pour moi. Elle ajouta : « Es-tu prêt à recevoir un cadeau du Ciel » ? Elle n’était pas arrogante, elle était sûre d’elle et cela me déstabilisait.
Elle se présenta. Elle s’appelait Pétronille. Elle était ingénieur- agronome. Elle travaillait pour DRA (Dutch Relief and Rehabilitation), une ONG qui avait pour mission, l’encadrement des associations des femmes rapatriées, qui sont dans le domaine de l’agriculture à Kinama. Elle était dans les bureaux de la zone pour faire signer des documents en lien avec son travail.
Le chef de Zone lui avait exigé de changer certaines clauses avant de signer ces documents. Elle avait donc besoin d’un bureau pour cela. Certains de mes amis qui savaient que je n’étais pas indifférent à la beauté féminine, l’ont envoyé chez moi. C’est de cette façon qu’elle s’est trouvé en face de moi dans mon bureau.
Pendant un moment, elle me fixa droit dans les yeux et me dit sans hésiter : « Tu as besoin de Jésus ». Je n’étais pas surpris, cette fille avait quelque chose de particulier, d’unique en elle. Elle inspirait la confiance et le respect. Toute ma haine et tous mes préjugés envers les Bakizwa avaient disparu pour faire place à l’estime.
Sans transition, elle se mit à me parler de Jésus. Bien sûr que j’étais déjà au courant de la plupart des choses qu’elle me racontait, étant né catholique et ayant fréquenté de temps en temps l’église, mais la façon dont elle présentait Jésus était différente. Il y avait un mélange d’autorité et d’amour, de puissance et de tendresse dans ses paroles remplies de compassion. En quelques minutes, elle me présenta l’histoire entre Dieu le créateur et l’homme qu’Il a créé, de Genèse à l’Apocalypse.
Elle s’attarda sur l’histoire de la croix, de la mort et de la résurrection de Jésus, l’histoire de l’amour de Dieu, l’histoire de la rédemption de l’homme, ma rédemption. J’écoutais sans bouger, sans l’interrompre, comme hypnotisé par ce que j’entendais. Elle parla des effets dévastateurs du péché dans la vie de l’homme, du jugement dernier, avant de terminer par l’amour libérateur de Dieu répandu par la Puissance de l’Esprit Saint.
A la fin de son exposé, elle se leva, au mépris de ce que ceux qui étaient dehors allaient penser de nous, elle ferma la porte à clé et se mit à prier à haute voix en larmes, parfois avec des mots bizarres, sans aucun sens pour moi. Ses prières avaient des effets directs sur moi. J’avais peur. Je me rendis compte que je suais et que mes jambes tremblaient. Elle se mit à parler de ma vie, à révéler des choses qui n’étaient jusque-là connu que de moi.
Elle parla de Divine sans donner son nom, des souffrances que je lui infligeais, de mes enfants qui ne me voyaient presque jamais, de ma vie de débauche, du nombre des fois que Dieu a épargné ma vie. Retenant son souffle, elle me demanda : « Si Dieu devait te faire payer toutes tes crimes, quel serait ton juste châtiment, et comment tu comptes y échapper. Et si tu mourrais aujourd’hui, où irais-tu ? En enfer ou au Paradis ? Ce sont les seules destinations possibles à la fin de la vie de chaque personne vivant sur cette terre. ».
Madame Petronille que Dieu a utilisée pr ma conversion / 2000 |
Plus elle parlait, plus je devenais conscient de mes péchés et de leurs conséquences sur moi et sur les personnes de mon entourage. Elle se tut à nouveau. J’en ai profité pour lui demander si elle s’était renseignée sur moi avant de venir me voir ou si c’était Divine qui l’avait envoyée, à cause de toutes les choses qu’elle semblait savoir de moi. Elle me jura qu’en entrant dans mon bureau, elle ne savait absolument rien de moi, et je l’ai crue. Elle m’inspirait confiance.
Elle me dit que l’Esprit Saint a décidé de lui révéler une partie de ma vie pour me convaincre de la véracité et de la puissance de son message. Pour me mettre en confiance, elle me raconta son propre témoignage dans lequel elle n’hésitait pas de me parler des choses intimes de sa vie, de ses erreurs du passé, bref des choses qu’on ne raconte pas normalement à un inconnu.
Quand elle a terminé, à mon tour, je lui ai raconté l’autre partie de ma vie qui ne lui avait pas été révélée. En fait, j'étais en train de confesser mes péchés. Elle écoutait en silence, sans aucune ombre de jugement ni de critique dans ses yeux. Quand je me suis tu, elle m’a demandé doucement si je voulais me repentir. Je lui ai dit oui d’un mouvement de tête. Elle m’a demandé de répéter après elle, la prière de repentance. Nous étions tous les deux en larmes. Elle clôtura la séance par une prière de remerciement à Dieu, elle me bénit, elle bénit ma famille et mon travail.
Nous avons passé plus de deux heures dans mon bureau, sans que personne n'interfère ; ce qui était du jamais vu. Je n’avais plus aucun doute, c’était un rendez-vous divin. Pétronille était la voix de la jeune fille de l’ordinateur dans mon rêve. Elle me dit qu’elle venait de comprendre que Dieu l’avait envoyée à Kinama pour moi. Les documents à corriger n’étaient qu’un moyen de m’atteindre. Elle allait les corriger chez elle.
Elle me demanda si elle pouvait venir chez moi pour
rencontrer Divine et les enfants, ce que j’ai accepté sans hésiter. C’était
rare que je rentre à la maison pendant qu’il fait encore jour. Quand Divine
nous a vus, elle a compris que quelque chose d’inhabituelle s’était produite. Après
avoir appris la nouvelle, elle tomba à genoux, face contre terre, et cria des Alléluia
en larmes. Rien ne pouvait décrire la joie et le soulagement qui se lisaient
sur son visage.
4. L’Eglise Vivante de Jésus Christ
Quelques jours plus tard, Pétronille m’invita à l’Eglise Vivante de Jésus Christ à Jabe. Il y avait un visiteur venu des Etats-Unis, un afro-américain, prédicateur, musicien chanteur compositeur. Charles Graham me donna une image de l’église très différente de celle que je m’étais faite auparavant. J’ai chanté et dansé ce jour-là. Je me suis senti libre. J’ai éprouvé une joie indescriptible dans mon cœur.
Depuis ce premier jour à l’église, je n’ai manqué à aucune des réunions de Charles Graham qui ont duré une semaine. La semaine qui a suivi, il y eut un autre invité, un aveugle-né qui jouait à la guitare et qui lisait sa bible en la posant sur le côté du cœur de sa poitrine. Incroyable mais vrai ! J’ai passé une semaine dans un monde qui paraissait irréel. Samuel Mugisha, c’est le nom du prédicateur aveugle, prêcha sur Romains1 :18-21. Je n’oublierais jamais ce qu’il a dit ce jour-là :
« Aujourd’hui, c’est un aveugle-né, qui n’a jamais eu le privilège de voir la beauté de la création, qui te parle de la bonté et de la puissance de l’amour de Dieu. Toi, tu vois toutes les merveilles de la création de Dieu, qui témoignent de sa puissance ; les couleurs, les arbres, les collines, la beauté de ton lac Tanganyika, le sourire de tes amis. Tu ne trouveras rien pour te justifier de n’avoir pas cru en Lui ».
Quand il fut l’appel à ceux qui voulaient recevoir Jésus-Christ comme leur Seigneur et Sauveur, je fus le premier à aller devant. Ce jour, le 20 octobre 2000, je fis publiquement ma confession de foi et je reçus publiquement Jésus comme mon Seigneur, mon Sauveur et mon Roi. Depuis ce jour, l’Eglise Vivante de Jésus Christ de Jabe devint mon autre chez moi, ma nouvelle famille.
J’étais très régulier dans le culte matinal qui commençait à 6h du matin. Je me rendais à mon travail seulement après le culte. J’aimais beaucoup les mercredi soir, le culte de louange et d’adoration. L’Eglise Vivante de Jésus Christ de Jabe était connue pour sa tradition de recevoir beaucoup de visiteurs qui nous arrivaient surtout de l’étranger, tous oints et tous apportant chacun un message spécial. Je participais au jeune et prière de tous les trois premiers jours du mois, pratique que j’ai gardé jusqu’aujourd’hui. J’étais très en feu, très passionné mais le chemin à faire restait très long. J’étais très apprécié par mon entourage chrétien.
5. L’esprit et la chair
Malgré les prédications et les enseignements aussi riches que diversifiés que je suivais à Jabe, ma transformation ne fut pas immédiate comme celle de Paul. Mon ancien moi continuait à roder autour de moi et à vouloir me ramener vers mes anciens désirs charnels. J’avais toujours soif de la bière et je ne m’en privais pas. J’étais toujours partagé entre la joie spirituelle et les plaisirs du monde.
Un jour Pétronille est venue me rendre visite chez moi sans prévenir. C’était après les heures de service et je me trouvais dans un bar à mi-chemin de chez moi. Quand je l’ai aperçue, j’ai couru me cacher ma bière à la main. Elle a continué son chemin vers ma maison. Une heure plus tard, je me suis dit qu’elle ne devait plus être en train de m’attendre, comme il se faisait déjà tard.
J’ai décidé de rentrer car même si je buvais toujours, ce n’était plus comme avant et j’avais commencé à m’habituer à rentrer tôt. Arrivé à la maison, elle était toujours là à m’attendre, en train de causer avec Divine. Surpris et confus, je me suis senti obligé de lui avouer que je l’ai vue venir et que je me suis caché car j’étais en train de boire.
Cela m’a rappelé l’Histoire de mon aïeul Adam quand il s’est caché en attendant la voix de Dieu car il savait qu’il avait fait ce qu’il ne devait pas faire. Même si boire de l’alcool ne serait pas un péché pour un autre quelconque chrétien, pour moi ça l’était par ramification, vu ce qui se passait quand je buvais et toutes les conséquences qui s’en suivaient. D’où le fort sentiment de culpabilité.
Pendant une séance de jeune et prière à Jabe, j’ai demandé à Dieu de me libérer de la soif de la bière. Je me suis engagé à résister autant que possible. J’ai demandé à Dieu de me donner un signe clair qu’Il ne voulait pas que je boive si jamais il m’arrivait de boire à nouveau. Quelques jours plus tard, je me suis retrouvé dans une fête dans laquelle la bière coulait à flot. La tentation de boire fut trop grande que je me suis laissé aller.
Malgré le fait que je n’ai pas bu beaucoup, ce soir-là, en allant me coucher, je fus pris de vertiges, j’eus l’impression que quelque chose qui était comme une lame de rasoir était en train de découper mes intestins. Je me tordais de douleur, j’avais un goût acre-amer dans la bouche ; je me mis à vomir. Autant que je puisse me souvenir, c’était la première fois que je vomissais à cause de la bière.
J’avais l’impression de vomir tous mes entrailles. Divine pria pour moi en mettant ses mains sur mon ventre, je fus soulagé et je pus me rendormir. En me rendormant, j’eus un rêve. En compagnie d’un ami, collègue de travail et voisin à Kinama, j’ai acheté un ticket de la Loterie Nationale. Le lot que j’ai gagné fut une caisse de bière. Mon ami se moqua de moi en riant très fort. Il me dit que je ne pouvais pas aller au Ciel avec une caisse de bière dans le ventre.
Ce que Robert me dit dans mon rêve, me rendit trop triste. Je crus comprendre que Dieu voulait me dire qu’il est difficile à un ivrogne et à un amateur des jeux de hasard d’entrer dans Son Royaume. Ephésiens 5 :18 dit : « Ne vous enivrez pas de vin ; c’est de la débauche, au contraire, remplis de l'Esprit." Ephésiens 5,18
Deo avec Robert qlq jrs avant la conversion |
Les personnes qui étaient avec moi, prises de panique, s’enfuirent pour se cacher dans un buisson très proche. J’ai décidé de l’affronter. Je lui ordonnais de lâcher sa victime. Elle ne semblait même pas porter attention à moi. Je pris un morceau de bois avec lequel je l’ai frappé sur la tête de toutes mes forces, mais le bois se brisa avec une facilité surprenante. Elle se mit à se moquer de moi en ricanant, laissant apparaitre ses dents jaunes et pointus.
Je me mis immédiatement à crier à l’endroit de ce démon de lâcher sa victime en ajoutant avec force au nom de Jésus Christ. Surprise et contrariée, elle poussa un cri et lâcha sa prise. Elle se dirigea fermement et très en colère vers moi. Je fus engagé dans un combat corps à corps avec elle. Tous les deux, nos corps enlacés, nous nous sommes retrouvés dans une eau très sale de couleur rouge-brique.
La vieille femme se transforma en un homme, toujours squelettique, le corps nu. Le prenant par son coup, je me mis à le noyer dans cette eau boueuse. Il criait et me suppliait de le laisser partir. Je continuais à enfoncer sa tête en criant le nom de Jésus Christ. A un moment donné, il me glissa entre les mains et s’enfuit en criant.
A la fin de ce combat, je me suis dirigé vers mes amis cachés dans le buisson. Mon ami Pancrace était parlementaire à ce moment. Tout le monde me regardait avec admiration. Je me suis alors adressé au parlementaire qui était curieux de savoir comment je m’y étais pris pour vaincre un être si terrifiant pendant que lui, un homme puissant se cachait tremblant de peur du pied à la tête.
Une voix intérieure me rappela le passage biblique suivant:
« Au reste, fortifiez-vous dans le Seigneur, et par sa force toute-puissante. Revêtez-vous de toutes les armes de Dieu, afin de tenir ferme contre les ruses du diable. Car nous n’avons pas à lutter contre la chair et le sang, mais contre les dominations, contre les autorités, contre les princes de ce monde de ténèbres, contre les esprits méchants dans les lieux célestes. » Éphésiens 6,10-12
J’ai compris que j’étais en train d’être initié au combat spirituel et à ses armes. Le message était clair : Il n’y a que le nom de Jésus pour libérer les captifs du diable et j’étais appelé à être la vase fragile qui devait porter le trésor inestimable de Dieu, sa puissance à travers le nom de Jésus. J’ai répondu à Pancrace, mon ami député, que c’était le nom de Jésus Christ qui était mon arme secrète, Le nom au-dessus de tout nom, le nom devant lequel tout genou fléchit.
Déo évangélisant à Buja/Kinindo en 2006 |
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2 commentaires:
Quel parcours! Une vraie histoire d'amour de la part d'un Dieu miséricordieux. Je connais personnellement le frère Déo mais j'avoues que je n'avais jamais idée de ce que Dieu a fait pour lui. De part son témoignage, on peut comprendre qu'il a vraiment rencontré le Père. Que Dieu soit loué eternellement.
Gloire a Dieu vraiment
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