Charles Ndikumana - Témoignage pour la paix et la réconciliation

La biographie de Monsieur Charles Ndikumana retrace un des ces parcours sinueux qu'ont connu bon nombre de Burundais, ce qui est surprenant c'est la facon dont Dieu a transformé son malheur en bien. 
Nous l'avons rencontré en Octobre 2011 quelque à la place place Plaza au marché central de Bujumbura. Nous avons voulu savoir comment il est arrivé à s'engager dans le Ministère de la Paix et la Réconciliation. Le frère Charles nous livre son témoignage.

D’UNE VIE SANS OBJECTIF AU MINISTERE DE PAIX ET RECONCILATION
Charles est né au Burundi en 1964. Il est né de nouveau au début des années 1980. Marié à Rose et le couple a trois enfants.Il récemment dévenu grand-père en 2021. Entre 1995 et 2002, Charles a été respectivement employé en tant que Directeur d’une école secondaire, logisticien et journaliste. De 2002 à 2005, il a fait ses études en Ecosse à l’issue desquelles il a obtenu une licence en Théologie pratique en Juillet 2005. Aujourd’hui, Il est Directeur d’un ministère dénommé ‘Cup of Cool Water’(CCW) basé à Bujumbura. Le ministère intervient principalement  les domaines de paix et réconciliation, de développement communautaire, d’assistance aux veuves et aux orphelins démunis ainsi qu’à d’autres personnes vulnérables. 

Très jeune, Ndikumana connaît de terribles difficultés. A L'âge de sept ans il s 'est retrouvé ainsi que beaucoup d’autres innocents compatriotes y compris ses parents réfugié en Tanzanie à cause de la guerre de 1972. Brusquement il n'avait non seulement pas de vision pour l'avenir mais également sans pays
 et sans droit à l'éducation. Jusque-là sa famille vivait paisiblement avec ses voisins Tutsis, Twa et Ganwa. Quoique ignorante de tout, la famille s'est vu perdre sa propriété familiale de même que tous les amis d’enfance de Charles. 

En exil, il a terminé avec succès l’école primaire en 1978 mais le droit aux études secondaires lui fut refusé à cause de son statut de réfugié. Frustré, il pensait que toute sa vie était foutue et que la seule chose qui lui restait était de  s’amuser n’importe comment. En 1979, il retourne au pays natal avec ses parents. Une fois au Burundi, il reprit l'école primaire à partir de la 3ème à la 6ème. Il fit son enseignement secondaire puis accéda à l’Université du Burundi en 1990. Il fut obligé d’interrompre ses études pendant la guerre civil de 1993 en raison d'injustice sur base d'origine ethnique. Charles connut de nouveau la déception ! 

Appel Divin et Ministère et l’opportunité de faire des études théologiques lui apportèren une lueur d’espoir. Charles s'engegea dans une position d’écouter Dieu et soi-même. Dans la première moitié de l’année 2005, il a respectivement eu trois signes lui apportant la preuve que Dieu l’appelait pour être un agent de paix et de réconciliation. Premièrement, il sentit une forte et croissante compassion du fond de son cœur en faveur de sa nation traumatisée et déchirée. A la lumière des Saintes écritures : « Vous connaitrez la vérité et la vérité vous rendra libre » (Jean 8:32), il comprit que les Burundais sont victimes de l’ignorance étant donné qu’ils parlent la même langue, ne sont pas géographiquement séparés sur base ethnique, font des mariages interethniques et ont la même culture. 

En réalité, il n’existe pas de distinction claire entre les groupes ethniques au Burundi. Trompés par le Diable, nos ancêtres ont planté la haine, les divisions, la jalousie et l’hypocrisie. Ces vices ont été transmis à des générations postérieures que nous sommes. Aujourd’hui, nous sommes en train de récolter des événements sanglants. 

Deuxièmement: Un Dimanche à la fin du culte dans une Eglise à Glasgow, une prédicatrice que Charles n’avait jamais rencontrée imposa ses mains sur chaque participant en intercédant spécifiquement pour chacun d’eux un à un. Une prophétie à l’intention de Charles fut délivrée : ‘ Dieu, je prie pour ce jeune homme pour que tu l’utilise puissamment dans la réconciliation de son peuple une fois de retour dans son pays natal.’ 

Troisièmement, Charles recut un appel ‘macédonien’ par un coup de téléphonique lui demandant de retourner au pays aussitôt après la remise des diplômes pour aider les Burundais en matière de paix et réconciliation. Même si Charles avait la quarantaine, âge de maturité, il avait peur de dire la vérité pour vivre un peu plus longtemps. Soudain, une conviction vint de son for intérieur et l’amena à prendre une décision et le risque de s’identifier au peuple Burundais comme le fit Moïse en faveur des Israélites lors de leur esclavage en Egypte (Exode 5:1ff). Enfin, Charles se dit à lui-même : « Même si je ne dis pas la vérité, je mourrai avec pour ma honte ! » Finalement il accepta volontairement l’appel. 

« Mon engagement dans le ministère de paix et réconciliation m’a aidé d’être capable de pardonner tous mes offenseurs comme Dieu lui-même le fait (Isa.43 :25) et je suis complètement guéri des blessures qui m’avaient été inconsciemment infligées par la résignation, la frustration et les déceptions. En plus, je suis pour le moment capable de travailler avec des gens d’appartenance différente sans préjugés. Par ailleurs, les Burundais qui m’ont jusque ici donné du bon travail, m’ont protégé en 1993 en temps de guerre, qui m’ont aidé à compléter mes études à l’étranger ne sont pas de mon ‘ethnie’! 

De surcroît, le Seigneur vient de m’encourager à trois reprises très récemment de continuer à être compatissant avec ceux qui, injustement perdent leur dignité, ceux qui leur sont chers ainsi que leurs biens à cause de leur appartenance ‘ethnique,’» dit Charles. Beaucoup de ceux qui ont participé aux séminaires que CCW organise expérimentent une vie guérie et réconciliée avec d’encourageants témoignages. Néanmoins, nous avons encore au sein de notre société des personnes traumatisées, déchirées et démunies qui ont besoin de notre assistance en tant que disciples de Christ à qui il a été confié la responsabilité pour une vraie réconciliation (2 Cor.5 :19). Ainsi, demandons le Seigneur à pourvoir des ouvriers et des moyens logistiques pour les servir effectivement. Que Dieu vous bénisse

                                                                    ./.

Aucun commentaire: