Les nouvelles de Gishiha - Iyakaremye Prosper nous parle

Le prédicateur Iyakaremye Prosper nous parle de son Grand-père et
Chers bien aimés,
permettez-moi de vous présenter une des nouvelles les plus en vue en ce qui concerne l'Église de Pentecôte de Gishiha qui est l'une des toutes premières missions des Églises de Pentecôte au Burundi qui ont vu le jour despuis les années 1935. Elle a été fondée par les missionnaires suédois qui, au départ étaient déjà basés au Congo (RDC).
Gishiha a entammé un grand chantier du Temple de Gishiha qui pourra contenir 4000 places assises par séance de culte. L'ancien bâtiment date des années 1965 ne peut plus contenir les membres de l'Église en raison de l'accroissemet du nombre de croyants.  Les travaux avancent certainement bien toutefois, il reste beaucoup à faire.
Voulez-vous en savoir plus ou y apporter votre contribution?
Veuillez- bien contacter les responsables de cette mission:
1. Le Rév. Pasteur Ngenda Jacques: +257 79 97 08 93; +257 61 27 98 65 (Whatsapp)
2. Le Rév. Pasteur Simbabawe Eliachim: +257 79 95 04 81(Whatsapp)
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Aujourd'hui nous avons le privilège de célébrer
un des pionniers de cette mission.
Pasteur Joseph Barankitse qui a servi dans cette mission comme un des pionniers. Ce dernier nous a quitté il y a deux ans. Il était âgé de 101 ans
La mission de Gishiha se trouve dans les montagnes du Sud du Burundi au Nord de la commune Nyanza-lac et à l'Ouest du Chef lieu de la Province de Makamba, dans la commune Vugizo qui fait partie de ses six communes. C'est un coin idyllique, très reculé, que bien de Burundais ne
connaissent pas sans parler des touristes. Gishiha se trouve à plus de 200Km de Bujumbura, la capitale du Burundi. INTRODUCTION
Gishiha  mobilisé pour construire le Temple de Dieu
L’homme dont nous vous présentons la petite biographie n’est pas seulement notre père, notre grand père, il est plutôt le grand père, le « sogo » d’une grande communauté chrétienne pentecôtiste du Burundi. On avait l’habitude de l’appeler ici et là notre grand-père « sogokuru wacu ». il a été le père spirituel de plus d’une personne, le mentor de plus d’un serviteur de Dieu. Il a inspiré des vies des ministres et des ministères. Même s’il n’est plus avec nous, sa vie et son témoignage restent en mémoire de sa grande famille biologique et chrétienne. Il est mort, il se repose auprès se son Maitre qu’il a tant aimé et servi, mais son œuvre, ses paroles restent vivants, actifs inspirant et encourageant plusieurs vies. Certains de ses dires et ses ses actions sont devenues des maximes inspiratrices et le resteront pendant longtemps.
Ces petites pages présentent sommairement la vie d’un monument dont nous avons la grace de côtoyer, notre père, grand-père biologique et spirituel, notre berger dont nous sommes issus, le Pasteur BARANKITSE Joseph, alias RUHINDANYA. Il a fait notre fierté. Notre prière est que ce traité, petit soit-il, puisse inspirer tout lecteur désireux de servir Dieu en Esprit et en vérité.
Un grand travail pouvait avoir été fait mais hélas beaucoup de limites ne nous l’ont pas permis. Mais tant que nous vivrons, nous incarnerons toujours les vertus et les valeurs de ce brave homme de Dieu.
  1. NAISSANCE ET FAMILLE.
C’est à KIYAZI en commune de VUGIZO que MUHAMYI et NITIRABIRWA donnent naissance à BARANKITSE Joseph en 1916. Ils étaient adorateurs de KIRANGA comme presque tous les barundi d’alors. Jeune, il vit loyalement auprès de son père qu’il était  appelé à suppléer des fois lors des travaux forcés imposés par les blancs. Il aimait nous expliquer qu’une des raisons pour lesquelles il avait un problème d’audition dans sa vieillesse était  qu’il avait été beaucoup giflé par les belges colonisateurs. Il se marie avec NGENDA Madeleine de KIYAZI même et eut dix enfants avec elle dont quatre seulement sont encore en vie. NGENDA Madeleine s’en alla auprès du Seigneur en 2007 onze ans avant que « Sogo » le rejoigne. Ils avaient un foyer heureux qui,  pendant les premiers jours,  a connu des problèmes d’enfants car sa femme a eu beaucoup de fausses couches avant d’avoir le premier garçon, SINARINZI, littéralement « je ne le savais pas », nom qui exprime soulagement après long découragement. Nous nous rappelons de douces conversations qu’on avait l’habitude d’entendre Sogo et sa chérie Madeleine faire dans leur chambre alors qu’on était encore dans le salon après la prière familiale.
  1. SA CONVERSION.
Les premiers missionnaires pentecôtistes suédois atteignent KAYOGORO le 2 Mai 1935. BARANKITSE est l’un des premiers chrétiens baptisés à KAYOGORO où il a même célébré son mariage dont nous parlions ci-dessus. Ils étendirent leur œuvre vers KIYAZI , KWIRUNDA etc.  Le premier évangéliste de ces régions était Samuel KAREKEZI arrivé en 1937. Alice KIJLBERG fut la missionnaire blanche à œuvrer dans cette région de BUKURIRA ces années là.  Sogo avait l’habitude de parler constamment d’elle, preuve que cette brave blanche l’avait inspiré sur plus d’un plan de sa vie. Il fut converti vers
  1. SA VOCATION.
Après avoir accepté Jésus comme son sauveur et son Maitre, il fut d’abord aide-évangéliste à KIYAZI, sa région natale. Vers les années 1954, il est envoyé défricher le champ de MURESI  en commune MAKAMBA avec SINDABATEYE Tite. Il était alors évangéliste. Il n’était pas facile de prêcher de Jésus à ce temps là surtout qu’avec les pentecôtistes, il ne fallait même pas boire l’alcool « inzoga ».  Dieu se manifesta puissamment à travers ses serviteurs en faisant par leurs mains des miracles. Sogo nous apprend que pendant ces moments des malades étaient miraculeusement guéris, des démons chassés, une stérile donne naissance, un paralytique marche.
Alors qu’il nous parlait de sa vie, il nous a appris qu’il a seulement fait un mois à MURESI comme évangéliste et dut aller commencer une autre église à SIZA à quelques Km de MURESI. Le travail était très vaste et les moyens financiers étaient très réduits. Ils devaient endurer la pauvreté et rester fidèle à la vocation leur adressée par le Seigneur. Il n’était pas payé car l’Eglise leur donnait, comme aujourd’hui encore, ce qui est appelé littéralement « un savon », petite somme qui ne peut servir qu’à laver les  quelques vêtements d’un serviteur de Dieu. Il a une fois demandé la permission pour aller chercher un peu d’argent et retourna, nous disait-il un jour, main bredouille car selon lui, Dieu ne voulait pas qu’il laisse le travail pour d’autres fins. Dans sa vieillesse, il était très reconnaissant de son  niveau actuel de vie.
C’est d’ailleurs à cause de cette vocation de servir dans la partie de MAKAMBA qu’il dut quitter Bukurira avec sa famille pour venir vivre à  GIKOMBE où il resta jusqu’à sa mort.
  1. SON BAPTEME DANS LE SAINT-ESPRIT.
Les missionnaires pentecôtistes insistaient beaucoup sur le baptême dans le Saint Esprit comme une deuxième expérience à faire après la nouvelle naissance. C’est ainsi que dans les réunions pentecôtistes, il y a toujours un moment d’appeler ceux qui veulent donner la vie au Seigneur, ensuite ceux qui veulent être baptisé dans le Saint Esprit ainsi que pour les malades et/ou d’éventuelles requêtes. Le signe du baptême dans le Saint-Esprit est le parler en langues. On ne peut pas dire qu’on a été baptisé dans le Saint Esprit si on n’a jamais parlé en langues au moins une fois. Tel était aussi l’enseignement radical des missionnaires pentecôtistes suédois.  
Sogo n’a pas expérimenté très rapidement le baptême dans le Saint-Esprit juste après sa conversion. Après avoir suivi les exhortations de Thomas WINNBERG alias FUMBERE qui leur enjoignait de  chercher à mettre leur vies en ordre en vue de préparer leurs cœurs à la réception de ce puissant baptême,  Sogo, rentré à la maison eut une vision pendant la nuit. Dans cette vision, il reçut un ordre de demander pardon à sa femme et de se pardonner mutuellement. Selon son témoignage, il avait maltraité sa femme qui n’avait pas mis au monde  tôt à cause des fausses couches répétitives. Après avoir réglé ce problème avec sa femme, il connut l’heureuse expérience tant désirée. Après avoir expliqué aux chrétiens de SIZA comment recevoir le Saint-Esprit, il fut embrasé par le feu du Saint-Esprit alors qu’ils priaient pour les autres. Il parla en en langues en même temps que d’autres filles même de SIZA. Il nous raconta qu’il a un jour parlé même en suédois quand il suivait une formation biblique à UVIRA. A la sortie de la réunion, un missionnaire suédois le salua et lui donna le sens du message qu’il avait donné en suédois. Jusqu’à sa mort, on avait l’habitude de l’entendre parler en langues même en dehors de l’Eglise. Il était un pentecôtiste fondamental.
  1. DES MIRACLES DANS SA VIE  DE MINISTERE ET DE FAMILLE.
La vie de Sogo a été caractérisée par beaucoup de miracles. Comme nous l’avons déjà souligné, au cours de son ministère, il a expérimenté plus d’un miracle à l’instar de ceux des Actes des apôtres (guérisons, exorcismes, etc). Rescapé de 1972, alors qu’il dirigeait plus d’une église à cause de la pénurie des serviteurs de Dieu suite à la mort et à l’exil, il devait travailler durement dans les différents succursales. Un jour, nouus dit-il, qu’ils avaient sainte cène à MURESI, un homme décida d’aller les perturber et fut aveuglé en cours de route sans atteindre son objectif.
Une autre fois, des hommes s’organisèrent et allèrent chercher des gris-gris pour mettre fin à sa vie. Ces hommes furent prévenus par celui qu’ils consultaient que s’ils continuaient d’en vouloir à Sogo, ils mouraient à sa place. Mielleusement, ils sont morts avant lui.
Alors qu’une grande sécheresse sévissait dans la région et qu’on n’avait plus d’eau, Dieu ouvrit un puits d’eau dans le domaine de Sogo épargnant à sa famille de faire de longue distance à la recherche d’eau. Sa vie tant ministérielle que familiale était remplie de tant de témoignage qu’on ne saurait les donner tous ici. Le Dieu de Sogo n’était rien d’autre que le Dieu d’Elie et Daniel. Le Dieu de sogo Joseph était le même que celui de Joseph de la Bible.
Dieu le bénit par une longévité en réponse à une prière qu’il aurait faite en temps de crise promettant à Dieu de le servir aussi longtemps qu’il vivrait. Nous avions l’habitude de l’entendre rappeler à Dieu cette promesse pendant la prière familiale au cours de laquelle il avait l’habitude de citer les noms de tous les membres de sa famille en général et de ceux qui sont en difficultés particulièrement.
  1. Les responsables de la mission sur le chantier
    DES EGLISES ISSUES DE SON ŒUVRE.
Alors qu’il fut pionnier dans l’évangélisation de la partie communément appelée BURAGANE de GISHIHA, il a littéralement donné naissance à toute une communauté pentecôtiste de la région. Actuellement, dans cette partie de l’Eglise de Pentecôte de GISHIHA se trouvent 9 succursales dirigés par 15 pasteurs. Ces succursales comprennent plus de 40 chapelles dirigées par une centaine d’évangélistes avec des milliers de chrétiens pentecôtistes. Quelle œuvre grandiose. Presque tous les pasteurs  actuels de GISHIHA étaient ses fils et petits fils dans le ministère et /ou dans la foi. Il était souvent rayonnant de la joie apostolique quand il se trouvait devant ces multitudes issues de ses combats et ses labeurs spirituels. Plus de huit fois, nous a –t-il un jour confié, il a failli mourir de faim en cours de route à la recherche des âmes lors de l’exercice de son ministère. A leur temps, quand, après la prière, il se rendait compte qu’une personne était absente au culte, à la réunion, il se mettait souvent en route pour aller s’assurer de la cause de son absence. Quel zèle !
  1. SON TESTAMENT ET SA MORT.
Après avoir donné quelques instructions à ceux qui étaient autour de lui, il rendit  triomphalement son âme la nuit du 25/7/2018 vers 21h entouré de quelques uns des membres de sa famille. Il venait de recommander, quelque temps avant sa mort, ce qui suit :
  • Ses enfants doivent aimer Dieu et s’aimer mutuellement sinon ils seront  ridiculisés dans la vie.
  • La prière doit rester au centre de la vie de tout chrétien et des serviteurs de Dieu en particulier.
  • Les diacres doivent se donner pour la vie spirituelle de l’Eglise en effectuant des visites dans les différentes familles et en  donnant des conseils.

En outre, il avait donné divers messages destinés à certaines églises qui n’étaient plus ferventes dans l’œuvre de Dieu. 
Ses derniers propos laissaient entendre qu’il voyait bel et bien le beau pays qu’il allait hériter !
Nous n’oublierons jamais ce grand homme de Dieu qui nous a si marqué par ses paroles et actions. Iyakaremye Prosper WhatsApp : +250722 211084 ./. V

1 commentaire:

Unknown a dit…

Merci à Dieu qui m'a permis de tomber surprisement sur ces écrit,merci aussi à vous pasteur Prosper.Que Dieu vous accorde le ciel,comme je le me souhaite.
Pasteur si vous verrez mon commentaire,je vous demande de m'aider à prier donc ça fait quelques jours à la recherche du Saint Esprit.Merci